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    Enfance
     
    Mélanie Georgiades est née le 25 juillet 1980 dans une famille aisée à Nicosie, de mère française et de père chypriote. Après la séparation de ses parents, elle arrive en France avec sa mère à l'âge de 4 ans. Elle passe son enfance à Paris, puis dans le département de l'Essonne, à Brunoy, jusqu'à ses treize ans. Elle étudie un temps à Igny, dans le collège privé Saint-Nicolas. Plus tard elle emménage à Massy puis à Orsay, plus précisément dans le quartier pavillonnaire de Mondétour, où elle passera la majeure partie de son adolescence. Elle y rencontrera d'ailleurs Sinik. Enfant unique, elle est élevée par sa mère. Elle découvre le rap avec l'album The Chronic (1992) de Dr. Dre et avec le premier titre du groupe NTM, Je rap (1990) édité sur Rapattitude, la première compilation de rap francais. Elle choisit en 1995, à quinze ans, le pseudonyme Diam's, choix qu'elle explique ainsi « Je tombe sur la définition du mot diamant et j'apprends qu'un diamant ne peut être brisé que par un autre diamant et qu'il n'est fait que d'éléments naturels ».
     
     
     

     Diam's, rappeuse dans le sang:

    1999 : Premier album, Premier mandat. Quelques milliers d’exemplaires vendus, et une trentaine de dates bookées à l’arrache dans des salles intimes.

    2006 : Dans ma bulle confirme et amplifie la popularité de Diam’s, qui enchaîne une pré tournée à l’ancienne dans des salles de taille moyenne avant d’embraser les Zéniths de France. En un septennat, Diam’s a conquis le pays et s’est payé le luxe de rester la même, emportant sa gamberge sur les routes lors d’une année magique, de celles dont rêve chaque artiste sans jamais être sûr de les vivre. En route vers le million d’albums vendus après avoir blindé les plus grandes salles du territoire. Ça paraît si simple qu’on trouverait presque ça normal, on en oublierait presque que le cru 2006 de Diam’s, ce triomphe romain symbolisé par un album de rap français en tête des ventes toutes catégories confondues, est le résultat d’un travail acharné. Voici en deux DVDs le bilan d’un rêve devenu réalité. Plus de deux heures d’un show époustouflant, et des bonus pour aller au-delà de la bulle live créée par Mélanie à son Zénith. Les chiffres -ceux des ventes, ceux des fréquentations des concerts- ne sont que les symptômes. Les causes du succès foudroyant de Diam’s sont là, dans ces instants de doute, dans cette conviction inébranlable d’une artiste qui a lutté pour être acceptée, pour imposer sa bulle de rap, de rage, d’amour et de culture hip hop.

    Décidément, c’était écrit : 2006 a été l’année de diamant pour Mélanie, et ce double DVD en est l’écrin. De l’amour, de la solitude aussi, des chansons, des fans, des délires en backstage, du bon rap, des invités prestigieux, des moments de grâce. Et de la musique. Diam’s en vrai, dans sa bulle, et nous devant, dedans.

    DIAM’S LIVE EXPERIENCE
    « OK le Zénith, vous êtes chaud ? Ets-ce que je peux voir tout le monde sourire ? » Avec Diam’s sur scène, tout commence par la banane sur les visages de la foule. Durant 2h15, la rappeuse de diamant offre tout ce qu’elle a, balayant un répertoire couvrant dix ans de musique et de scènes. Quand il y a concert, il y a Diam’s qui va avec. Face à la foule, Mélanie donne. « La boulette » d’entrée. Et le reste. « T. S. » au bord de la rupture, introduit par un extrait scratché de NTM, « J’appuie sur la gâchette ». « DJ » en hit absolu. Et derrière la MC à la voix rauque, une équipe soudée. DJ Dimé aux platines, le même depuis les années MJC face à la foule déchaînée. Et Marc au piano, Maeva et Meelady aux chœurs, sans oublier la troisième choriste Severe, qui va clasher Diam’s… Ceux qui ont découvert Diam’s avec son précédent disque et sa précédente tournée pourront mesurer le chemin parcouru : la « petite banlieusarde » est devenue une bête de scène, passant du micro au piano, du rire aux larmes, d’un hit incontournable comme « Confessions nocturnes » (featuring Vitaa) au très intime inédit « La gamberge ». Dix ans de carrière pour en arriver là, sur cette scène où elle a vu tant d’artistes américains et français, de NTM à The Roots… « Sans le rap, j’aurais sûrement fini buvant la tasse », lance Diam’s avant de quitter la scène à reculons. Avec le rap, la boulette met son public sur orbite.
    On a souvent reproché au rap d’être macho et de ne pas savoir se tenir sur scène. Avec ce show mêlant grandes manoeuvres et moments d’intimité, Diam’s fait voler en éclats les préjugés.

    DIAM’S HORS DE SA BULLE
    13 janvier 2006, première date de la pré tournée. Diam’s est à quelques semaines de la sortie du troisième album, et Fred « Planète Rap » Musa lui colle aux basques. Durant un an, Fred s’incruste dans la bulle de Diam’s. Concerts vus de l’intérieur, déconne en studio, enregistrement du remix de « Jeune demoiselle » avec -M- qui tape le bœuf au Studio Davout, découverte de la « Une » du Parisien (« le journal des banlieusards ! ») et tournage du clip de « Confessions nocturnes ». Fred a tout vu, tout entendu et tout résumé en 52 minutes. Un succès phénoménal ? Oui, mais aussi et surtout l’histoire d’une rencontre avec le public. Car comme le dit Mélanie, « un disque de platine, c’est pas 500.000 disques, c’est 500.000 personnes ». Sauf que désormais, 500.000 disques c’est double platine. L’inflation…

    DIAM’S AUTOUR DE SON ZENITH
    Diam’s se définit elle-même comme appartenant à « la Génération Zénith ». Avant d’en devenir la vedette, elle a fait partie de ces anonymes venus acclamer les Roots, JJ Goldman, Jamel Debbouze… « On va faire le Zénith avec mon DJ ! Dimé, c’est le témoin de mon mariage avec les gens » lâche-t-elle pour se détendre avant le show. Jamel dans les backstages, Sinik dans la place, et même JoeyStarr venu faire des compliments à la patronne du Zénith ! Un making of original réalisé par Roland Allard résumant ce que Diam’s appelle « l’ascenseur émotionnel », où l’on voit la solitude de l’artiste autant que la multitude de guests venus l’acclamer.

    UN ÉTÉ DIAMANTÉ
    Après les grandes villes, place aux festivals et à l’international. Couleur Café à Bruxelles avec remise du disque d’or belge, Vieilles Charrues avec le 113 en invité, Paléofestival en Suisse, Solidays et les Francofolies en plein délire. Mélanie au concert de James Brown, l’un de ses tous derniers, avec Amel Bent à St Dizier le soir du match France-Brésil, en interview sur Stade 2… Les mille facettes d’un été diamanté, riche en live et en histoires.

    DIAM’S BONUS SURPRISES
    Diam’s a des amis, et elle les invite à partager sa scène. Ou le contraire : c’est Yann Tiersen qui invite Mélanie à chanter « Ma France à moi » lors de son concert au Printemps de Bourges, tandis que « Machistador » est revu de fond en comble avec -M- à Toulouse. Moment d’émotion et de poésie, durant le même show toulousain où Diam’s reprend un texte de Nougaro. On est le 9 septembre 2006, le jour où Claude aurait eu 77 ans. « Rimes » est balancé dans une version inédite devant 25.000 personnes, on entend voler les mouches. On appelle ça la classe.

     

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