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Par DIDIAMOURA le 24 Mars 2011 à 06:47
Enfance
Née au Chili le 29 juin 1987. D'origine chilienne, Jena Lee (de son vrai nom Sylvia Garcia) est adoptée par une famille française à l'âge de neuf mois. Elle se passionne dès 4 ans pour la musique.
Elle enregistre ses premières chansons sur un magnétophone. L'un de ses morceaux qu'elle a fait à 13 ans, Banalité, trouve un éditeur. Le baccalaureat en poche, la jeune femme arrive à Paris, où elle économise de l'argent pour la carrière à laquelle elle se destine en travaillant en tant que caissière.
Jena lee fait la surprise de tout le monde:
En 2009, Jena Lee, à peine plus de vingt ans, débarquait dans le monde de la musique avec son timide sourire caché sous une longue frange noire, et des chansons plein les bras.
Après avoir prouvé que ses compositions pouvaient assurer à d’autres chanteuses des cartons dans les charts, celle qui a créé le concept émo r&b plaçait son single « J’aimerais tellement » onze semaines à la tête des ventes. Le premier album, Vous Remercier, s’est depuis écoulé à plus de 200.000 exemplaires.
De quoi flatter l’ego de n’importe quel artiste, surtout si on considère que la discrétion de Jena Lee a prouvé que ce succès était du à la qualité de ses compositions et de son interprétation plutôt qu’à sa surexposition médiatique.
Mais Jena n’est pas du genre à s’auto congratuler. En questionnement permanent, c’est dans les affres du doute qu’elle a abordé la question du toujours difficile second album. « Dès qu’il m’arrive quelque chose de bien, j’ai peur. De nos jours les artistes ne durent pas longtemps, je crains parfois de perdre ma place. Non pas qu’elle ne soit pas méritée, j’ai travaillé pour en arriver là. Mais Internet a tout bousillé, on ne peut plus construire sur la durée ».Après un premier disque aux tonalités sombres, Jena veut montrer d’autres facettes de sa personnalité complexe. Proposer un disque autobiographique dans lequel la force des textes peut s’accommoder de douceur, d’humour aussi. Ce disque, c’est Ma référence. « Le premier album était sur le mal-être adolescent », explique l’artiste. « Là, les thèmes sont plus variés, ça peut plaire à plus de monde. Un texte comme “Le Temps“, sur la peur de vieillir, est plus adulte ».
« Eternise-moi », en duo avec le groupe Eskemo, a envahi le net dès la mise en ligne de la vidéo. C’est le premier tube de Jena en mode 2010. « À la base c’était “Vampirise-moi“. Je suis fan des séries de vampires comme True Blood et Vampire Diaries ».
Le duo avec Orelsan, dont Jena est fan, est une prolongation d’une des chansons phare du premier disque : « Je rêve en enfer » est désormais un dialogue saignant entre un homme et une femme qui ne trouvent pas les mots. « Orel a écrit un texte bien méchant comme il sait faire en me disant : “Je me suis inspiré d’une copine que j’ai remballé l’autre jour“. La pauvre… En plus il utilise mes propres vers pour me tailler, je trouve ça mortel ».
La bombe de Ma référence est une production américaine signée JR Rotem. Logique vu le titre. « US Boy » a son histoire : en travaillant une mélodie de voix destinée à des artistes américains, Jena imagine des paroles en français. « Mon manager revenait de Los Angeles et il me saoulait en me disant qu’il y avait plein de beaux mecs là-bas, et moi je lui répondais que de toute façon, je voulais un boy-friend américain. C’est comme ça que c’est venu. On écoutait le son de JR, j’avais un air dans la tête, “You, you…“ et d’un coup c’est devenu “US Boy“. J’ai finalisé les paroles en une nuit ». Le résultat est un de ces tubes qui puent le classique dès la première écoute.
« Ne me réveille pas », « Je m’ennuie » (featuring JLB des PZK), « Mon ange » : les chansons écrites par Jena sont autant de confirmations de son talent d’écriture et témoignent de sa capacité à concevoir des scénarios avec autant de conviction qu’elle compose des mélodies contagieuses.
Pour concrétiser cet album ambitieux, Jena Lee a conservé son réalisateur fétiche, Bustafunk, et son gang de musiciens, parmi lesquels le pianiste Marc Chouarain, le bassiste Laurent Vernerey et le guitariste du groupe Empyr, Fred Dusquennes.
En guise de conclusion, Ma référence se termine sur un titre important, « L’ombre et la lumière », rappel de cette insécurité qui la hante toujours. « C’était beaucoup plus facile quand on ne savait pas qui j’étais. Je suis tout le temps triste mais je dois sourire, être agréable, et je ne sais pas faire ça. Mais comme je le dis à la fin du morceau, je ne lâcherai pas », explique avec un sourire Jena Lee.Fragile et forte à la fois, Jena est comme le bambou du émo r&b, qui ne ploiera pas sous la pression et prouve avec Ma référence qu’elle n’est pas une touriste de la chanson, mais une artiste au long cours.
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